En 1684/85, Vauban fit établir sur les hauteurs dominantes du Pfaffenthal le fort Niedergrünewald afin de commander une partie de la vallée et la plaine du Pfaffenthal.
Le Niedergrünwald se présentait sous la forme d’une couronne de trois bastions. Entre chaque bastion, Vauban fit construire des ravelins afin de protéger les courtines. La position en éventail de ces constructions, donnait au fort l’avantage de présenter plusieurs fronts.
Le fort Niedergrünewald | |
photos BECKER Architecture & Urbanisme |
Le fort se caractérise par une morphologie particulière en raison du relief escarpé sur lequel il est implanté. Toute la moitié gauche du fort est construite en escalier formant ainsi des terrasses. Les bastions, adaptés aussi à la configuration du terrain, présentent tous des tailles et des formes différentes. Ces aménagements n’enlèvent en rien à l’efficacité de l’ouvrage.
Les périodes post-Vauban sont marquées par une série d’amélioration. En 1860/61, on construisit derrière la courtine gauche un grand magasin à poudre. Cet entrepôt venait en supplément du petit magasin à poudre construit sur le ravelin gauche. Ainsi, les quantités importantes de poudre dans le fort Niedergrünewald témoignent de la valeur stratégique du fort.
Avec la construction du fort Olisy en 1733, un chemin de liaison est créé avec le fort Niedergrünewald. Le tracé du chemin partait du fossé principal du Niedergrünewals, entre le ravelin de droite et le bastion central, traversait le glacis, pour arriver à la porte du fort Olisy.
Les différentes étapes de la mise en valeur du fort |
Jadis on accédait au Niedergrünewald par un chemin cannelé qui partait du Pfaffenthal et aboutissait à la gorge du fort. L’entrée était flanqué d’un réduit intérieur fortifié. Ce réduit isolée, dont on a retrouvé les ruines à la suite du démantèlement de 1870/76 était percé de plusieurs meurtrières à fusils, garnit de mâchicoulis et couvert par un épaulement.
Entre le réduit et l’entrée principale une longue traverse de terre, destiné à servir de tranchée de défense, barrait le fort en son milieu.
L’ensemble du dispositif de défense reposait sur un impressionnant réseau de mines. On dénombre au total 56 fours à mines, divisé en trois catégories mines : mines de destruction, fougasses ou contre mines.
Chacune de ces mines était destinée à une fonction particulière : destruction des ouvrages, protection des extérieurs, annihiler les tentatives de pénétration souterraine.
A la suite du traité de Londres en 1867 le fort fut démantelé. La démolition commença relativement tard. Au printemps 1870 on abattit les murs puis en 1872 ce fut le tour du magasin à poudre. Le flanc droit du fort avec son bastion furent détruits de 1874 à 1875. Enfin le reste de l’ouvrage c’est-à-dire les deux ravelins, le corps de garde et le mur extérieur avec sa redoute le furent en 1876.