Religieux

Depuis le début du 19e siècle, l'influence des ordres religieux qui a longtemps marqué le visage du christianisme au Luxembourg a pratiquement disparu. Les congrégations féminines sont cependant restées présentes dans les secteurs hospitaliers et éducatifs.

La construction et l'entretien des lieux de culte incombent aux autorités communales, l'aménagement intérieur dépend surtout des fabriques d'église créées suite au concordat napoléonien. Les premiers sanctuaires édifiés au 19e siècle présentent un aspect néo-classique, le style « officiel » de l'époque. Vers 1850 le néo-gothique s'impose systématiquement et rapidement pour être relayé plus tard par d'autres architectures historicistes. Ce n'est que vers 1930 que s'impose l'architecture moderne. La même constatation vaut aussi pour l'aménagement des intérieurs. Lors des travaux de reconstruction réalisés au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, beaucoup d'oeuvres d'artistes luxembourgeois font leur entrée dans les églises sinistrées : des vitraux, des mosaïques, des sculptures et des peintures murales.

Le concile Vatican II, souvent mal compris quant à l'aménagement des sanctuaires, entraîne malheureusement la disparition d'un patrimoine considérable. Beaucoup de retables baroques et néo-gothiques sont éliminés avec leur statuaire pour créer des espaces sobres et dépouillés. Cette tendance iconoclaste semble actuellement freinée et nous assistons à la restauration d'oeuvres d'art conservées dans des dépôts et à leur réimplantation dans les églises. Les peintures murales, badigeonnées à l’acryl, sont de nouveau dégagées et remises en état. En général, elles font partie intégrante de l'architecture et de l'aménagement liturgique des églises.

Parmi les différentes catégories de patrimoine, le patrimoine religieux tient une place particulière. Ceci pour des motifs divers qui sont peu ou prou reliés avec la religion.

Tout d’abord, le patrimoine religieux est un patrimoine très largement répandu en Europe et particulièrement à travers notre pays. En effet, dans presque chaque village, chaque ville et chaque quartier, on trouve une église ou une chapelle. Ces édifices marquent l’identité du paysage bâti européen et luxembourgeois et appartiennent ainsi à l'histoire sociale et urbaine des localités. Car, si les bourgades américaines se sont principalement développées autour d’une station-service, les agglomérations européennes le firent autour d’une église. De surcroît, ces édifices constituent pour les localités des points de repère, voire des « points de reconnaissance » (landmark).

Le patrimoine religieux se trouve aussi être le patrimoine à vocation publique le plus répandu. Premièrement, nos églises et synagogues ont toutes été érigées pour le peuple et avec l’argent du peuple. Les deniers pour la construction, rassemblés souvent au prix de grands sacrifices par des générations pauvres, furent investis avec beaucoup de fierté. Tout a dû être beau et précieux, non seulement pour vénérer adéquatement un dieu, mais aussi afin que des générations futures puissent se réjouir d’un patrimoine édifié grâce aux efforts de toute une communauté citoyenne. Ensuite, ce patrimoine est encore public car, à l’heure actuelle et surtout dans nos villages, les églises restent souvent les seuls lieux ouverts au public, alors que les commerces et les cafés qui les entouraient ont disparu.

Enfin, le patrimoine religieux est un des patrimoines architecturaux le plus diversifiés et peut constituer une référence pour tous, y compris les non-croyants. Architecture et sculpture, peinture, ébénisterie, maçonnerie et menuiserie d’art, artisanat du métal et du verre, installations de son et de lumière ; toutes ces composantes se conjuguent pour faire de chacun des édifices une œuvre d’art totale plus ou moins prestigieuse. D’ailleurs, l’inventaire complet des vitraux d’art du Grand-Duché de Luxembourg, que le Service des sites et monuments nationaux a fait réaliser et qui est accessible au public son site web, témoigne des quelques trésors présents dans chacune de nos localités.

99 églises ou chapelles, 14 anciens couvents ou presbytères, 34orgues et objets mobiliers et 22 cimetières sont protégés comme monuments historiques, c.-à-d. classés ou inscrits à l'inventaire supplémentaire.

Un inventaire complet des vitraux d'art du Grand-Duché de Luxembourg, commandé par le Service des sites et monuments nationaux, est accessible depuis le link en sous-rubrique.

Repères historiques

Chapelles

Monastères et couvents

Eglises

Croix de chemin

Inventaire complet des vitraux d'art du Grand-Duché de Luxembourg

Ermitage, sources et arbres

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