Monument classé
l'église St Jean-Baptiste |
Le titre du sanctuaire, Saint-Jean-Baptiste, atteste également qu'il s'agit d'une fondation fort ancienne. De l'église du Moyen-Age il ne reste plus aujourd'hui que le clocher qui, au niveau des baies-ouïe géminées, présente un caractère roman. Conformément à la tradition, il est situé à l'ouest. Le petit édicule qui le précède du côté occidental remonte à 1730. Il devait sans doute protéger le portail des intempéries. A l'intérieur sont conservés quelques vestiges d'un enduit rouge vénitien qui a servi de modèle lors de la dernière mise en peinture.
La nef |
En 1880, la nef a été agrandie par l'adjonction de deux travées et d'une nouvelle abside. Cette mesure a eu un effet négatif sur les proportions de l'édifice qui manque de hauteur et paraît trop longue.
Statue du Maître-autel |
En 1733, Lothaire Frédéric de Nalbach, évêque-auxiliaire de Trèves pour le Duché, a conféré la dédicace au sanctuaire. Le maîtreautel est consacré aux saints Jean-Baptiste, Jean-Evangéliste et Eloi, les autels latéraux honorent la Vierge Marie et saint Bernard de Clairvaux.
La beauté de l'intérieur de ce sanctuaire provient sans doute de la qualité et de la richesse de son mobilier dû en majeure partie à Jean-Georges Scholtus (1754) de Bastogne.
Le retable central est clairement voué à la vénération du Baptiste. Sur l'antependium figure le baptême du Christ, la statue monumentale du titulaire occupe la niche centrale, sur le couronnement apparaissent les attributs qui lui sont propres: sa tête tranchée posée sur un plat, l'agneau de Dieu, la croix et le sabre, instrument de sa décapitation.
Un ange agenouillé |
Parmi les autres sculptures signalons encore saint Antoine l'Ermite et saint Bernard. Sur la cuve de la chaire de vérité les portraits des Pères de l'Eglise - saint Jérôme, saint Augustin, saint Ambroise et saint Grégoire-le-Grand - attestent que l'Eglise catholique interprète et proclame l'évangile l'église dans la fidélité à la tradition. Au-dessus de l'abat-voix un ange sonne de la trompette pour appeler les hommes au jugement dernier.
Les confessionnaux invitent à la pénitence. Sur leurs couronnements, ajoutés par le sculpteur Michel Weiler (1805), sainte Marie-Madeleine et saint Pierre sont proposés comme modèles de conversion.
Dans l'ensemble, le mobilier de l'église de Feulen est typique pour la Contre-Réforme et l'art baroque. Il se propose, conformément aux idéaux de l'époque, d'éduquer et d'émouvoir les croyants grâce à sa «splendeur persuasive». Cet idéal a été défini au XVIIe siècle par le cardinal Carlo Borromeo, archevêque de Milan, profondément engagé pour le renouveau catholique.
Les vitraux figuratifs du côté sud remontent au début du XXe' siècle et représentent des scènes de la vie de Jean-Baptiste.
Les derniers travaux de restauration de classée monument national depuis 1961, ont été achevés en 2001.