Monument classé
La tradition rapporte qu’à son retour d’Italie après la mort de l’empereur Henri VII (1313), le chevalier Thomas de Septfontaines est devenu prêtre et a fait construire l’église de son village. Ces faits sont difficiles à vérifier. Si le sanctuaire a été consacré en 1317, comme le rapporte Bertholet dans son Histoire civile et ecclésiastique, la tour est certainement plus ancienne et provient d’un édifice roman.
Vers 1510 les de Raville font raser l’absidiole latérale nord pour la remplacer par une chapelle spacieuse recouverte d’une voûte à liernes et à tiercerons dont les clefs montrent douze blasons. La voûte des nefs date de 1516.
L’ensemble a subi plusieurs remaniements, par exemple l’aménagement d’une sacristie au rez-de-chaussée de la chapelle seigneuriale au 19e siècle.
Dans les murs extérieurs, plusieurs têtes sculptées sont considérées comme symboles du droit d’asile offert par l’église ou encore comme moyens d’écarter les forces du mal. Sept stèles monumentales représentant la Passion sont placées autour du cimetière qui conserve de belles croix funéraires anciennes. La Mise au tombeau en pierre polychromée du 17e siècle provenant de la « Klaus » attire le regard à l’intérieur. Les monuments de Marguerite (1512) et de Jean de Raville (1540) rappellent le souvenir d’une famille qui a dominé la vallée de l’Eisch pendant plusieurs siècles. Les nombreuses statues baroques, dont une remarquable piétà, ornaient les retables supprimés dans les années soixante.
Bibliographie :
- Langini A., Die Pfarrkirche von Simmern, in Die Warte 11.12.1997