Monument classé
Pendant des siècles, l’« autre Esch » (par rapport à Esch-sur-Sûre) s’efforce d’obtenir l’indépendance de la paroisse de Schifflange. En 1742 seulement les fidèles obtiennent gain de cause, leur église St-Jean-Baptiste devient paroissiale.
Au 19e s., le développement de l’industrie sidérurgique entraîne une croissance démographique telle qu’en 1872 la municipalité organise un concours pour la construction d’une nouvelle église. Charles Arendt obtient le premier prix pour un projet en style néo-gothique. Les travaux s’effectuent de 1873 à 1877. Saint Joseph, patron des ouvriers, est choisi comme titulaire du nouveau sanctuaire qui présente l’allure d’une cathédrale.
L’aménagement intérieur se poursuit à partir de 1881 sous la direction de l’architecte Alphonse-Pierre Kemp. Celui-ci fournit les projets pour les autels et la majeure partie des vitraux exécutés à Trèves respectivement à Munich (Franz Mayer’sche Hofkunstanstalt). En 1964, Gustave Zanter crée la rosace, en 2000 Jakob Schwarzkopf complète le cycle des vitraux du chœur.
Les peintures murales de 1907/1908 sont dues au peintre Schneider de Cologne. Quoiqu’elles constituent un élément essentiel de cette architecture monumentale, elles sont recouvertes d’une couche de badigeon dans les années soixante. Elles sont dégagées par l’atelier Taillefert dans le cadre des travaux de restauration achevés en 2002.
L’église St-Joseph constitue un exemple particulièrement monumental du style néo-gothique au Luxembourg.
Bibliographie :
- Flies J., Das andere Esch, Luxemburg 1979
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Langini A., Eglises du Grand-Duché de Luxembourg, témoins de l’histoire et de la spiritualité, Luxembourg 1993
- Schmitt M., Pfarr- und Dekanatskirche St-Joseph, Esch-sur-Alzette, Regensburg 2002