Circuit 3 F : Mainville - Etain

Mainville

Maisons des XVIIIe et XIXe s. Belle église romane. Prendre la N 52 Bis vers BRIEY. A l'horizon, on aperçoit un grand bâtiment contemporain qui émerge de la forêt: c'est "La Cité Radieuse", une Unité d'Habitation de Le Corbusier. Symbole de l'urbanisation des campagnes par l'essor industriel, elle est aussi un exemple tangible d'un vaste projet de redistribution de l'espace: "les villes à la campagne". Vue de loin, elle compose élégamment avec le paysage et illustre les principes généreux de "La Charte d'Athènes": espace, verdure et soleil pour tous. Elle a été aujourd'hui vidée de ses habitants par le déclin industriel. Un projet de restauration et de réutilisation est en cours.
Immédiatement à la sortie de LA MALMAISON, prendre un petit chemin à droite vers Lantéfontaine.

Lantéfontaine

Grande ferme bien entretenue n° 18, du milieu du XIXe s. Plus au sud, on ne trouvera plus ce type de grande ferme à toit d'ardoise, encore fortement marquée par l'influence belge. Près de la chapelle, un lavoir restauré, avec une belle fontaine du début du XIXe s., constitue l'entrée de la mairie.

Lubey

Eglise romane Saint-Etienne des XIIe et XIIIe s.

Fléville

A la sortie du village vers Etain, calvaire du XVIIe s. On entre dans la plaine de la Woëvre, vaste dépression argileuse au pied des Côtes de Meuse, dont nous ne sommes pas très éloignés. Dans cette région proche de Verdun, les combats de la guerre 1914-1918 ont été extrêmement violents. Plusieurs centaines de villages ont été gravements détruits. La "Reconstitution" réalisée dans les années 1920-1930 est marquée par l'extension du pouvoir communal en matière d'urbanisme : les communes doivent se doter d'un "Plan d'alignement, d'extension et d'embellissement" et le Maire délivre le permis de construire.

Ces villages, aisément reconnaissables, se caractérisent par :

• un aspect aéré et une taille réduite. Souvent, l'aspect jointif des maisons n'a pas été maintenu; en 1920, le déclin de la démographie rurale était déjà nettement amorcé et beaucoup de maisons n'ont pas été reconstruites. La tradition du vaste usoir a été conservée.

• le style des maisons, dont on aperçoit les deux tendances: soit des silhouettes très en rapport avec le bâti traditionnel, soit des formes pavillonnaires d'inspiration "Art-Déco", le souci général de l'époque étant la reconstruction d'un habitat propre et hygiénique. On remarquera l'usage généralisé de la brique pour les encadrements d'ouvertures et de la poutrelle métallique pour les linteaux de granges.

• la prédominance de la Mairie-école, souvent surdimensionnée par rapport au village; certaines sont munies d'un beffroi qui concurrence le clocher de l'église. Elles sont en général bâties dans un style que l'on peut qualifier de "Régionaliste Art-Déco" sans que toutefois ce régionalisme fasse référence à la Lorraine.

• les églises, de taille modeste, dont la plupart sont édifiées dans un style néo-roman très épuré, de facture Art-Déco. Lavoirs et fontaines accompagnent l'ensemble.

Rouvres-en-Woëvre

Belle silhouette de village, par ailleurs fortement reconstruit après 1918. Base aérienne.

Etain

Eglise du XVIe s.