Depuis les années 70, les autorités luxembourgeoises décident de mener une politique plus active en vue de protéger les châteaux forts au Luxembourg.
La ligne de conduite adoptée en matière de protection des châteaux forts se situe entre le laisser-faire du passé qui conduit tôt ou tard à la disparition de l'édifice et la "restauration" exagérée qui détruit, quant à elle, la vérité historique du monument.
Dans la pratique, cette conception a conduit à deux approches différentes. Pour les châteaux où la majorité des constructions ont disparu et où les connaissances exactes sur l'état primitif font défaut, une consolidation prudente, mais approfondie des restes de l'édifice est réalisée. Par contre, pour les châteaux où l'état de ruine est moins avancé et où les données historiques, archéologiques et architecturales ont fournis suffisamment d'informations sur l'état jadis du château, une restauration, voire une reconstruction du château ou de parties du château est possible.
Les responsables luxembourgeois s'inspirent largement des principes fondamentaux énoncés en 1964 dans la Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites appelée Charte de Venise.