18ème siècle
Le parc du château de Meysembourg a été greffé sur un domaine essentiellement agricole du 18ème siècle: en effet, la carte du comte de Ferraris (vers 1770) ne montre que des boisements dans les fonds de vallée de la Manzebaach en aval de Meysembourg, alors que les autres terres étaient soumises à l'essartage, au labourage et à la fauche (la vallée de la Hanzebach en amont de Meysembourg).
Seul un grand jardin potager, à dessin régulier, est indiqué à proximité des communs du château: le tracé en subsiste jusqu'à nos jours.
2ème moitié du 19ème siècle
Le parc est composé de trois parties:
- le parc d'agrément aux abords immédiats du château
- le parc agricole
- les promenades et chemins à calèche des plantations forestières
Le parc d'agrément est caractérisé par les plantations d'essences arbustives et arborescentes à caractère ornemental; parmi celles-ci il y a une grande variété de résineux; la vallée de la Mazebach a été agrémentée d'un grand étang qui sert de miroir d'eau à la silhouette pittoresque du château.
Le "Drippebour" est une fontaine naturelle, dont le captage a été traité de manière ornementale (bassin rectangulaire et niche à coquille sculptée). La niche de le Vierge, encastrée dans le rocher naturel, enchâsse un haut relief en terre cuite émaillée (du genre "Luca della Robbia") d'une qualité exquise.
Le parc agricole, d'une étendue très vaste, a été conçu à la manière des grand domaines aristocratiques du 18ème/19ème siècle, où l'utile et l'agréable se rejoignent.
On y trouve une grande variété d'allées et de drèves, essentiellement plantées de feuillus, et de groupes d'arbres ou "clumps", destinés à procurer une grande variété de silhouettes ou à encastrer les cônes de vision et les coulées de verdure à la manière des grands parcs paysagers anglais.
Les plantations forestières du parc constituent le premier exemple de l'emploi de résineux comme arbres de rapport au Grand-Duché (picea abies, picea glauca, tsuga, larix decidua, peudotsuga douglasii). De fait, les premiers douglas verts (pseudotsuga douglasii...) du Grand-Duché de Luxembourg furent plantés à Meysembourg en 1855. Quelques spécimens de douglas verts, datant du 19ème siècle, sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments nationaux.
Quand à la vallée de la Manzebach, composée de feuillus, elle constitue une réserve écologique importante.