Eglise Saint-Michel

Les 5 et 6 novembre 987, l'archevêque Egbert de Trèves procède à la dédicace de deux sanctuaires situés dans le château du comte Sigefroid. La chapelle castrale est placée sous la protection de St. Martin et St. Maximin. L'église de la basse-cour est nommée St. Sauveur de la Ste. Croix et de tous les Saints. Cette dernière est dotée de cinq autels et elle possède un nombre impressionnant de reliques. Comme il ne nous reste aucun vestige de ces lieux de culte, nous ignorons tout au sujet de leur configuration.

Eglise St Michel : Vue d'ensemble
Eglise Saint-Michel
photo Dorothà ©e Orjol
Eglise St Michel : vue arrière
Eglise Saint-Michel
©photo Konrad Scheel

Vers le milieu du XIlle siècle, l'église St. Sauveur est reconstruite. Dans le mur nord de l'édifice actuel (côté rue) on peut encore voir les encadrements des fenêtres d'un bas-côté et le chapiteau d'un portail latéral. Enfin, des fouilles archéologiques ont permis de dégager les fondations des piliers du vaisseau central. Cette nouvelle église, devenue paroissiale par après, fut placée sous la protection de St. Michel, d'où son nom, maintenu d'ailleurs jusqu'à nos jours.

Lors de la prise de la ville par les troupes bourguignonnes, en 1443, le sanctuaire, situé directement au-dessus des remparts, est gravement endommagé. Les travaux de reconstruction prennent une quarantaine d'années. En 1509, un incendie détruit l'église St. Michel. Une nouvelle église, à nef unique, de style gothique tardif, est achevée en 1519. Une clef de voûte, située à l'entrée du choeur, rappelle cette date.

Vitrail
Vitrail Saint-Michel
photo Dorothà ©e Orjol
Détail de porte
Détail de porte
©photo Dorothée Orjol

En 1628, les Dominicains occupent la paroisse St. Michel et construisent un couvent (aujourd'hui Clinique St. François). Pour relier les deux édifices, ils agrandissent le sanctuaire par l'adjonction de deux travées. La construction d'un nouveau porche et d'un clocher, côté Nord-Ouest, s'imposent.

Les bombardements de 1683/84 touchent gravement l'église St. Michel. Lors des travaux de remise en état de cette dernière, le choeur, parce que trop exposé aux attaques éventuelles, est éliminé. La toiture du clocher est remplacée par une toiture en forme de bulbe.

L'instauration du régime révolutionnaire en 1795, convertit successivement l'église St. Michel en théâtre et en temple décadaire. Le culte catholique n'est rétabli qu'après le concordat. Alors, afin de pouvoir accueillir les nombreux paroissiens, le réfectoire de l'ancien couvent est transformé pour servir de nef latérale.

L'intérieur de l'église St. Michel, restauré en 1963 et en 1986, renferme un beau mobilier, notamment un maître-autel créé vers 1770 par le sculpteur Barthélémy Namur. Les orgues datent quant à elles du XVIIe siècle.

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