A en croire d'anciens documents, la ville ne fut que faiblement protégée sur la rive gauche de l'Alzette. En effet, la partie située entre le pont du Stierchen et le rocher du Bock était défendue par une haie d'épineux. Pendant la 2e moitié du XVIe siècle, un mur relie la tour au rocher. A cette époque, la ville basse fut enfin complètement fermée, du côté rive gauche, par un mur renforcé de contreforts et un chemin de ronde. Ce mur recoupa l'ancien chemin allant vers le plateau Altmünster. C'est la raison pour laquelle on prévoyait une poterne dans le mur, à côté de la tour. Devant le mur fut aménagé un fossé avec une contrescarpe et probablement un petit pont en bois.
Le pont du Stierchen |
Au début du XVIIe siècle, la partie inférieure de l'enceinte, située entre le pont et le quatrième contrefort, fut doublée d'un deuxième mur. L'espace intermédiaire, ainsi que le rez-de-chaussée de la tour furent remplis de terre pour renforcer le mur contre les tirs de boulets de canons.
A la fin du XVIIe siècle, le mur et le chemin de ronde furent rehaussés par Vauban. La partie non-reconstruite du chemin de ronde date de cette époque. La tradition rapporte que la paroi rocheuse verticale du Bock fut taillée sur l'ordre de Vauban.
Vers 1830, le mur et le chemin de ronde entre le Bock et le Stierchen étaient encore intacts. Avant la deuxième moitié du XIXe siècle, le mur ainsi qu'une partie du chemin de ronde furent démolis et remplacés par le mur actuel.
La construction du pont du Stierchen et des deux tours qui le flanquaient remontent au milieu du XVe siècle. La tour située sur la rive droite fut démantelée lors de travaux d'aménagement de l'escarpe espagnole, en 1604. Des traces de cette tour furent retrouvées en 1991.
Les fouilles effectuées (1990-1992) dans et autour de la tour sur la rive gauche démontrent qu'il s'agissait bien d'une tour à gorge ouverte ayant un diamètre de 6 m. (resp. 3,20 m à l'intérieur). Le niveau inférieur comportait une fenêtre ou meurtrière ainsi qu'une porte donnant sur l'eau. Vers 1500, cette tour a été fermée. On y accédait alors par une porte au rez-de-chaussée. Les différents foyers ainsi que les tessons en céramiques, trouvés à l'intérieur de celle-ci, nous font penser qu'un poste de garde y avait été aménagé.
La partie inférieure du pont à deux arcades, quant à elle subsiste encore actuellement. La partie supérieure, reconstruite en 1983, servait de chemin de ronde. On y accédait des deux côtés par un escalier maçonné, encore visible dans le sous-sol de la partie gauche.