Le moulin de Lamadelaine fait partie du patrimoine industriel sud du Luxembourg.
C'est un des derniers moulins historiques au Grand-Duché restauré grâce à l'investissement et à l'intérêt portés par le SSMN, la commune de Pétange et Proactif.
à propos du projet en cours
L'idée a mûri d'intégrer le moulin de Lamadelaine dans le Parc industriel et ferroviaire du Fond de Gras. La restauration et l'ouverture du moulin de Lamadelaine permettrait au public, non seulement de découvrir un moulin à eau, mais égalament de mieux connaître le métier e meunier.
à propos de l’histoire du moulin
Le moulin à eau de Rollingen (Lamadelaine), se trouve au pied du Titelberg, à proximité des frontières belge et française.
C’est en 1442 qu’un document le mentionne pour la première fois. En 1770, le cadastre en précise le type : Il s’agissait probablement d’un moulin à huile avec une maison annexe et un moulin à foulon désaffecté.
« Le moulin à huile comporte une pierre de sol horizontale avec, au centre, un axe vertical sur lequel est fixé un axe horizontal doté d’une meule à chaque extrémité. Ces meules dessinent sur la pierre de sol un cercle broyant des graines de lin, de colza, de faînes ou de noix. La quantité broyée est ensuite pressée et donne de l’huile. Les tourteaux pressés sont utilisés pour le fourrage.
« Le moulin à foulon foulait, moyennant un dispositif spécial, les tissus nouveaux ou le cuir tanné. Fouler signifie battre, presser. Le tissu en devient plus dense, plus étroit et plus court. Les peaux sont assouplies, grâce au fourrage avec de la graisse dans des fûts tournants ou au traitement avec des foulons. »
Ce moulin à huile sera transformé en moulin à farine au début du XIXème siècle. C’est l’eau de l’Echelsbach qui actionnait le moulin. Mais son débit étant insuffisant et irrégulier, il s’est avéré nécessaire d’aménager un étang. Dès 1599, cet étang est mentionné dans des documents.
En 1442, le moulin était la propriété de Friederich d’Outscheid, Seigneur de Nödelange (Belgique). Les Seigneurs de Nödelange en demeureront les propriétaires effectifs jusqu’à la Révolution française. Jusqu’à la Guerre de Trente Ans il se trouvait ainsi successivement en la possession de Johann Franz de Gondersdorf et de Hans Dietrich de Lontzen. Ces familles n’exploitaient pas elles-mêmes le moulin. Ils en avaient cédé les droits à un fermier moyennant une rémunération annuelle.
Le moulin est détruit par l’armée polonaise en 1635. La précieuse meule sera récupérée par les sœurs de l’abbaye de Differdange qui s’en serviront pour remettre en état leur propre moulin détruit pendant la guerre.
Entre 1635 et 1690, le moulin n’est probablement qu’un amas de ruines.
En 1684, Philipp Ernst de Reiffenberg rachète Rollingen à son frère Christophe de Reiffenberg, beau-frère de Hans Dietrich de Lontzen.
En 1690, ce dernier afferme le moulin à Nicolas Aspelt qui est obligé de le reconstruire à ses frais. Philipp Ernst de Reiffenberg mettra à sa disposition un tronc de chêne pour installer la nouvelle auge servant à diriger l’eau sur la meule. Nicolas Aspelt creuse une nouvelle fois l’étang, permettant à Ernst de Reiffenberg d’y élever des poissons.
Alors que le fermier est responsable jusqu’à concurrence de ses biens, le propriétaire lui cède tous les droits sur le moulin.
En 1770, le moulin était encore la propriété de la famille Reiffenberg. Peter Philipp Joseph de Reiffenberg l’afferme à Peter Franck qui est autorisé à utiliser l’eau de l’étang pour faire tourner la meule du moulin.
Pendant la Révolution française les biens des seigneurs sont confisqués, et c’est ainsi que la famille Franck, les fermiers de jadis, peut acquérir le moulin.
Il restera en la possession de la famille Franck jusqu’au 18 novembre 1954, date à laquelle le meunier Jean Franck vend le moulin à la mairie de Pétange, tout en gardant à vie le droit de jouissance. A sa mort, le 8 mars 1956, le moulin subit des transformations pour devenir un logement communal.
En 1987, le moulin, mis aux enchères par la mairie, est acquis par un propriétaire privé, qui procède à sa rénovation. Le 4 octobre 1991, le moulin se remet à moudre du blé.