Differdange : Circuit géologique "Giele Botter"

Ce circuit se situe dans la réserve naturelle du Prënzebierg appartenant conjointement aux communes de Differdange et de Pétange. Il offre de précieux renseignements sur les gisements de fer au Grand-Duché. Des panneaux décrivent et expliquent l'affleurement de la minette dans cette ancienne exploitation à ciel ouvert. Le circuit est indiqué par un G et décrit une boucle de 2,5 km.

Vue du circuit "Giele Botter"
Vue du circuit "Giele Botter"

Il y a 150 millions d'années, à l'époque géologique du Lias supérieur et du Dogger inférieur, notre pays a été submergé par la mer parisienne. C'est dans cette mer que se sont formés des sédiments riches en fer constituant actuellement les couches de notre minette. La plus grande partie de ces couches se trouve en France. Au Grand-Duché, elles affleurent le long de la frontière franco-luxembourgeoise, de Rodange à Dudelange.

L'exploitation de la minette commence dès le milieu du XIXe siècle, mais ce n'est qu'après la découverte du procédé Thomas, en 1879, permettant d'éliminer le phosphore du minerai, qu'elle pourra se développer à grande échelle.

La cuesta de la Minette ou cuesta du Dogger est un plateau incliné vers le Sud avec son front érodé, le Galgenberg, et formant une véritable frontière naturelle entre la Lorraine et le Grand-Duché. L'alignement des buttes-témoins, Zolverknapp, Loetschet, et Pakebierg, indique l'ancienne extension du plateau du Dogger. C'est ici que se situe la ligne de partage des eaux entre les bassins du Rhin et de la Meuse.

Tandis que la Chiers afflue vers la Meuse, la Mess et l'Alzette, dont les vallées se trouvent au-delà des buttes, s'écoulent vers le Rhin.

C'est aux années autour de 1870 que remonte la première concession d'exploitation minière pour le Prënzebierg. Elle atteindra son point culminant dans les années trente de notre siècle.

Mais, n'étant plus rentable, l'exploitation Giele Botter est fermée en 1977. Quatre ans plus tard, toutes les autres exploitations situées sur le territoire luxembourgeois connaîtront le même sort.

Ce qui en reste, c'est un paysage dégradé, même si la nature a, petit à petit, repris le dessus.

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