Le 27 juillet 1749, le gouvernement autrichien, sous le règne de Marie-Thérèse, accorde au châtelain de Stolzembourg, le comte Franz Everhard von der Heyden, la première concession légale lui permettant d'exploiter les mines de cuivre.
En 1755, faute de moyens techniques et financiers, le comte cesse l'exploitation. Thillman Meyer de Trèves rachète la concession en 1764. Lors de l'attribution de la concession il s'engage à payer un impôt minier à l'Etat, sous forme de chaque huitième livre de cuivre extraite. A court d'argent, il s'associe au financier Antoine Pescatore.
En 1768, Antoine Pescatore reprend l'exploitation à son propre compte, mais l'extraction cessera une nouvelle fois.
L'extraction du cuivre ne reprendra qu'à l'époque impériale française, au moment où tous les pays appartenant à l'empire napoléonien sont soumis à un blocus. En 1798 Vanderbrück de Greisch s'intéresse à la mine. Il creuse plusieurs galeries et puits d'une profondeur allant jusqu'à vingt mètres. Mais les travaux sont de nouveau suspendus.
L'ingénieur des mines Beaunier ayant estimé la teneur en minerai des exploitations à 25% voire 28%, un pourcentage très élevé, le gouvernement hollandais rachète la mine et relance l'exploitation. Cette tentative échoue également étant donné que les travaux préliminaires extrêmement coûteux n'aboutissent pas à un résultat satisfaisant. C'est l'évacuation de l'eau s'infiltrant dans les galeries qui constitue la difficulté principale. Les travaux sont donc interrompus en 1825.
En 1828, la concession passe aux entreprises Cockerill de Liège, mais l'extraction de cuivre ne redémarre pas.
En 1830, l'éclatement de la révolution belge empêche le rachat de la concession par la société de Luxembourg.
En 1854, la société belge Godin David & Co obtient, en collaboration avec Joseph Francotte de Huy, les droits de fouilles. Il en résultera la Société des mines de Luxembourg possédant le droit d'exploitation de toutes les mines métalliques des communes de Vianden, Pütscheid, Hosingen, Bastendorf et Fouhren. Un nouveau puits de trois mètres de profondeur, creusé près de Putscheid, tombe sur une veine riche en cuivre. On y creuse de nombreux puits. Environ trente ouvriers travailleront en permanence dans cette mine. On y perce une large galerie d'écoulement d'une longueur de 400 mètres, et, alors que le puits principal descend jusqu'à 112 mètres, on creuse différentes galeries en direction de la veine métallique. Mais lors des travaux on tombe sur plusieurs sources qui inondent à nouveau le puits. La société cesse ses activités en 1864, étant donné que les investissements dépassent de loin les bénéfices.
La galerie s'effondrera en 1876.
Malgré ces échecs répétés, le repreneurs ne manqueront pas. Le dernier en date, la société Neu & Stauder de Rumelange Tétange s'y aventure en 1938. On prolonge le puits d'extraction, creuse de nouvelles galeries et découvre du minerai d'une meilleure qualité. Mais la Deuxième guerre mondiale ainsi que des difficultés financières font échouer également cette dernière tentative.
Pendant l'offensive de Rundstedt, les installations de surface et les deux pompes sont détruites, le puits est de nouveau inondé.
En 2000, l'Institut national pour le patrimoine architectural - INPA (anc. Service des sites et monuments nationaux), ensemble avec l’Administration communale de Putscheid décidèrent de faire revivre la mine de cuivre.
Elle correspond à un élément important du patrimoine de la région de Stolzembourg. Tandis que l’Administration communale de Putscheid s’occupait de l’acquisition des terrains nécessaires à la réalisation du projet, le Service des sites et monuments nationaux s’engageait pour la restauration de la mine même.
Les travaux débutèrent en 2001 et furent achevés en 2005.
Il s’agit de découvrir la mine à travers ses caractéristiques géologiques, ses activités humaines et économiques.
Un puits d’aérage et un puits d’extraction centrale ont subsisté jusqu’à nos jours. Grâce aux multiples galeries, cette mine s’avère être un sujet idéal pour l’explication de la terminologie minière comme, par exemple, le clivage, l’exhaure, la purge, etc., mais aussi l’aspect minéralogique tel que les différents minéraux et cristaux.
Deux parcours différents ont été réalisés: celui du “jour” consiste à découvrir les vestiges restant en surface; celui du “fond” où par “l’accès de l’ancienne galerie d’exhaure”, réalisé sous gouverne néerlandaise, pourra être visité l’intérieur de la mine à une profondeur de ± 40 mètres.
En 2006, une deuxième inspection ainsi qu’une analyse des souterrains ont été réalisées par l’organisme de sécurité français ITENERIS. Différentes purges des parois et plafonds souterrains ont dû être réalisées, afin de sécuriser cet ancien ouvrage minier et de le rendre accessible au public.